H 024- Tombeau de Noers (soldat aux jumelles), 14 mai 1940, encre noire, 25,7 x 16,6 cm
H 026- Vallée de la Schiers, trois soldats au repos, 20 mai 1940, encre noire, 25,8 x 16,6 cm
H019- Scène de guerre -3, non signé,14 juillet 1940, encre noire, 20,5 x 13,5 cm
H025- Riom, étude de deux hommes, non signé, 24 juillet 1942, 27,0 x 21,0 cm
N125- Portrait de soldat de face (DG13), 10-1939, encre sur papier, 17,5 x 13,5 cm
N136- Homme en casquette la tête sur ses mains, 1939, crayon sur papier calque, 20,8 x 13,7 cm
N158- Soldat au quart écrivant (DG32), 17-01-1940, encre bleue sur papier, 17,5 x 13,5 cm
N163- Trois soldats « Basse Wahl » (52), 19-01-1940, encre bleue sur papier, 25,5 x 20 cm
N169- Soldat lisant « Reims » (DG11), 08-02-1940, encre sur papier, 17,5 x 13,5 cm
N190- Deux soldats en armes et silhouette courbée « Saint Laurent » (DG29) 21-03-1940, encre sur papier, 13,5 x 17,5 cm
N211- Soldat allongé « Vallée de la Schiers » (86), 12-05-1940, encre sur papier, 9,5 x 15,3 cm
N220- Portrait de soldat de face (103), 1940, encre bleue sur papier, 12,5 x 14 cm
24 septembre - 16 décembre 2019 : « Ils ont vu l'Algérie » , musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris.
17 avril 2019 : « 1952, Miailhe et Taslitzky, deux peintres communistes en Algérie française » , Centre Pompidou, Forum, niveau -1, Paris.
Couverture du programme du Colloque : « Le réalisme socialiste du pays des Soviets à celui d'Aragon » , 17 avril 2019, Centre Pompidou
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Programme du Colloque : « Le réalisme socialiste du pays des Soviets à celui d'Aragon » , 17 avril 2019, Centre Pompidou
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20 mars - 1
er juillet 2019 : Participation à l'exposition
« ROUGE, art et utopie au pays des Soviets » au
Grand Palais, Paris.
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Couverture du catalogue de l'exposition « ROUGE, art et utopie au pays des Soviets »
Grand Palais, Paris
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Première page du catalogue de l'exposition « ROUGE, art et utopie au pays des Soviets »
Grand Palais, Paris
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Carte postale (recto) avec le tableau exposé de Boris Taslitzky à l'exposition « ROUGE, art et utopie au pays des Soviets »
Grand Palais, Paris
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Carte postale (verso) avec le tableau exposé de Boris Taslitzky à l'exposition « ROUGE, art et utopie au pays des Soviets »
Grand Palais, Paris
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À cette occasion est exposé le tableau de Boris Taslitzky : ESCALATOR DANS LE MÉTRO PARISIEN LE SOIR, mars-avril 1935, huile sur toile, 129,5 x 96,8 cm
5 avril- 28 juillet 2019 : Participation à l'exposition
« Picasso et la guerre » au
Musée de l'Armée, Paris.
Texte consacré à Boris Taslitzky, à la page 342 du catalogue de l'exposition « Picasso et la guerre ».
Selon le peintre Boris Taslitzky, toute sa vie a été marquée par la guerre
1. Après la révolution de 1905, ses parents, Juifs russes émigrés, s'installent en France. Son père décède en combattant dans l'armée francaise pendant la Première Guerre mondiale. Taslitzky étudie à l'École nationale des beaux-arts de Paris, où il est l'élève du sculpteur Jacques Lipchitz. En 1935, il adhère au Parti communiste et illustre Ce soir, le quotidien créé par le PCF. Il place son art au service de causes politiques, notamment avec son œuvre
Les Grèves de 1936, en écho à l'actualité.
Mobilisé en 1939, Taslitzky est fait prisonnier en 1940. Évadé, il rejoint le Lot et entre dans la Résistance : il fabrique des tracts et des journaux clandestins. Arrêté en 1941 en tant que communiste, il est emprisonné au camp d'internement de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), où il peint un ensemble de fresques sur des baraquements, ce qui lui vaudra la dénomination de « Maître de Saint-Sulpice » par Aragon. Sa mère est arrêtée en 1942 puis déportée au camp d'Auschwitz, où elle décède. Transféré au camp de Buchenwald en 1944, Taslitzky parvient à récupérer du matériel à dessin
2 et produit près de deux cents croquis et dessins ainsi que cinq aquarelles qui sont autant de témoignages de l'activité du camp : l'attente, les camarades, les corvées… puis sa libération. Taslitzky fait parvenir ce corpus à Aragon, qui le publie en 1946 sous le titre Cent onze dessins faits à Buchenwald.
Après-guerre, grande figure du réalisme socialisme, il côtoie Picasso au sein du PCF et des Congrès de la paix. Leur correspondance cesse après une lettre du 14 novembre 1956
3, dans laquelle Taslitzky invite Picasso à ne pas soutenir le texte d'Hélène Parmelin critiquant l'intervention soviétique en Hongrie. Le nom de Picasso figurera finalement aux côtés de dix autres signataires dans cette lettre ouverte datée du 20 novembre (CAT. 252).
Taslitzky participe au salon Art et Résistance et aux Salons d'automne. Celui de 1951 est marqué par le scandale de l'exposition de son œuvre
Riposte à Port-de-Bouc4, évocation de la grève des dockers contre la guerre d'Indochine et de sa répression par les forces de l'ordre : le préfet de police fait décrocher la toile au motif qu'elle « porte atteinte au sentiment national ». Six autres oeuvres sont également concernées, dont le portrait
d'
Henri Martin en bagnard réalisé sous pseudonyme.
En 1952, Taslitzky est invité avec la peintre Mireille Miailhe par le Parti communiste francais en Algérie : ils parcourent les régions d'Oran et de Constantine. Ses dessins et carnets datés permettent de suivre son voyage et constituent un témoignage exceptionnel des conditions de vie des classes moyennes et populaires
5, de leur culture et de leurs modes de vie. Les dessins et peintures réalisés à cette occasion sont présentés lors de l'exposition Algérie 52 et regroupés dans des publications
6.
Témoin et acteur du XXe siècle, Boris Taslitzky a mêlé toute sa vie ses engagements artistiques et politiques.
Clotilde Forest
1 Isabelle Rollin-Royer, [
en ligne]
2 Richard 1995, p. 224.
3 AMNPP, 515 AP/C/167/4/3(1).
4 Boris Taslitzky,
Riposte à Port-de-Bouc, 1951, huile sur toile, 210 × 310 cm, Londres, Tate Gallery, inv. T07431.
5 Gervereau-Rioux-Stora 1992, p. 211.
6 Taslitzky-Miailhe-Dubois, 1953
26 septembre 2017 : Au mahJ, musée d'art et d'histoire du Judaïsme, 71 rue du Temple 75003 Paris, vernissage de l'exposition Boris Taslizky « Si je vais en enfer, j'y ferais des croquis! » Donation Évelyne Taslitzky.
Deux toiles et dix dessins ont été exposés dans la chambre du Duc jusqu'au 28 janvier 2018.
Carte d'invitation au vernissage le l'exposition
PEINTURES DE BORIS TASLITZKY, MUSÉE D'ART ET D'HISTOIRE DU JUDAÏSME, DONATION ÉVELYNE TASLITZKY
DESSINS DE BORIS TASLITZKY, MUSÉE D'ART ET D'HISTOIRE DU JUDAÏSME, DONATION ÉVELYNE TASLITZKY
16 juillet 2017 : Le Président de la République française, Emmanuel MACRON, cite le nom de Boris TASLITZKY dans son discours lors de la cérémonie de commémoration pour le 75e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv.
« …Dans le monde tel qu'il va où les guerres de religion renaissent, où les conflits ethniques ressurgissent, où l'intolérance et le communautarisme se donnent la main, tout doit être fait pour que l'humanité ne consente pas à s'avilir.
Combien alors nous serons précieux, les exemples de ces déportés qui dans les camps, plongés dans la misère radicale, enveloppés dans l'ombre de la mort se haussèrent au-dessus de l'instinct de survie où on voulait les réduire pour soigner, nourrir, vêtir leurs compagnons d'infortune ; et parfois même pour peindre et dessiner comme Léon DELARBRE ou
Boris TASLITZKY pour tenir un journal, comme Etty HILLESUM, pour composer des quatuors ou des opéras, comme Germaine TILLION et pour donner avec pour seule documentation de leur mémoire des conférences sur Proust, Michel-Ange, les sciences naturelles.
Certains disaient que c'était un simulacre pour se tenir encore en vie, mais ça n'était rien de cela. C'était avoir compris que ce qui leur était nié n'était pas simplement la vie peu à peu, à petit feu, c'était leur humanité, c'était notre humanité. Et que jour après jour, quoi qu'amaigris, épuisés, défendre notre civilisation, notre histoire, nos peintres, une langue ou une philosophie, c'était refuser de céder le moindre centimètre de cette civilisation, parce que ce qui était en cause, ça n'était pas survivre, c'était vivre pleinement, totalement, c'était défendre là, dans chacun de ces endroits cette humanité dont chacune et chacun de ces hommes étaient à ce moment-là les véritables dépositaires. Et cela, nous ne l'oublierons jamais… »
Extrait du discours mis en ligne avec la vidéo sur
le site du CRIF.
29 avril 2017 : Inauguration de la plaque « Promenade Boris Taslitzky » à Saint-Sulpice-la-Pointe
Ainsi qu'il avait été annoncé par la Dépêche du Midi le samedi 29 avril 2017, Saint-Sulpice-la-Pointe a célébré la mémoire des déportés par l'inauguration de la plaque « Promenade Boris Taslitzky ».
« Ce sont des leçons de l'Histoire que l'on tire les enseignements du présent pour préparer l'avenir sans pour autant oublier ceux qui sont morts. Il est de notre devoir de ne pas oublier les causes qui entraînent la guerre et les conséquences qui en découlent. Il est de notre devoir de nous souvenir quelles valeurs nous ont été transmises par ceux qui nous ont précédés ». C'est en ces termes que Dominique Rondi-Sarrat, maire de la commune, a proposé au conseil municipal en décembre dernier, de renommer le square du Respect et de la Bonne-Entente en promenade Boris Taslitzky.
Cette dénomination met à l'honneur l'artiste peintre français, d'origine russe, Boris Taslitzky (1911-2005) qui s'est inscrit dans la mémoire de la commune, par-delà l'histoire de la Résistance où son engagement fut exemplaire. Mobilisé, il est fait prisonnier et s'évade. Arrêté en novembre 1941, condamné à 2 ans de prison, il est transféré dans les prisons de Riom et de Mauzac, puis au centre de Saint-Sulpice-la-Pointe où, avec la complicité des autres prisonniers,
il peint un ensemble de fresques qui, par un article d'Aragon publié dans la revue "Regards", lui vaut le titre de « Maître de Saint-Sulpice ». Le 31 juillet 1944 il a été déporté au camp de Buchenwald où il est parvenu à faire quelque 200 dessins qui témoignent de la vie de ce camp. Samedi 29 avril à 10h, sur l'esplanade Georges Spénale, habitants et visiteurs ont été cordialement invités à s'associer à cette cérémonie d'hommage, en présence de nombreuses personnalités dont Madame le Maire, Monsieur Jean-Philippe Lantès représentant les associations de la Résistance et de la Déportation, Madame Linda Gourjade député du Tarn et Évelyne Taslitzky fille de l'artiste qui ont prononcé des discours. Les musiques de la Marseillaise et du Chant des Partisans ont été jouées et une minute de silence en souvenir des déportés décédés a été respectée.
L'inauguration a été suivie salle Georges Spénale de la présentation d'une exposition de reproductions de quelques œuvres de Boris Taslitzky montrant certains de ses croquis réalisés au camp de Buchenwald ainsi que quelques peintures. La projection du film documentaire
« Fresques perdues, Mémoire vivante » réalisé en 2016 par les élèves du collège saint-sulpicien Pierre-Suc, primé au Concours national de la Résistance et de la Déportation a accompagné cette exposition.
Saint-Sulpice-la-Pointe, la plaque « Promenade Boris Taslitzky »
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La plaque et les gerbes de la ville de Saint-Sulpice-la-Pointe et des Associations de la Résistance et de la Déportation
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Discours de la députée du Tarn Madame Linda Gourjade
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Discours de Madame le maire Dominique Rondi-Serrat
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Discours de Monsieur Jean-Philippe Lantès représentant des Associations de Résistance et Déportation
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Discours d'Évelyne Taslitzky
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Les porte-drapeaux
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Lever des drapeaux
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mars 2016 : Création d'un Fonds de Dotation Boris Taslitzky
Un Fonds de Dotation Boris Taslitzky a été créé en mars 2016. Il est composé de dix membres issus pour la plupart du monde de l'art et ayant connu Boris TASLITZKY et son travail : artistes, conservateurs, professeurs, écrivain-cinéaste etc. Il se réunit au moins une fois par an et a pour vocation d'assurer la conservation, la diffusion et la promotion de son œuvre auprès des spécialistes comme du grand public.
Contact via ce site internet.