titre éléments biographiques 1911-1929


1939 : Mobilisé le 26 août, il fait la « drôle de guerre » au 101e régiment d'infanterie. Il y fait quelques dessins. drapeau anglais


1940 : Le 10 mai, son régiment rencontre l'armée allemande devant Château-Thierry.
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Boris TASLITZKY raconte sa « drôle de guerre » en 1939 et 1940.
Entretien réalisé le 1er février 2005, © Collège André Malraux de Paron
Il s'illustre pendant la bataille, ce qui lui vaudra la Croix de Guerre, médaille de bronze et palme.
Puis c'est la débâcle. Il est fait prisonnier sur la Loire et transporté au camp de Melun le 18 juin 1940. Envoyé au travail des moissons à Saint- Saulieu dans la Somme, il s'évade fin août. Il rentre à Paris puis passe en zone libre et se met à la disposition du Parti Communiste et de la Résistance.
Il prend contact avec Jean Lurçat
Jean LURÇAT et Boris TASLITZKY
et Marcel Gromaire qui s'étaient retirés à Aubusson. Sur certificat de travail et de domicile de Lurçat, il est démobilisé et devient son assistant pour la création des cartons de tapisserie.
À la suite d'une enquête de police de Vichy, ils se séparent pour raison de sécurité. Jusqu'à ce moment, il avait participé à la confection de journaux clandestins et à leur diffusion dans cinq départements du Centre de la France sous la direction de Bourdeau.
Il prend alors contact avec le peintre Menot à Crégols près de Saint-Cirq-Lapopie (Lot).
En juillet, il rencontre Aragon
ARAGON, non daté, crayon sur paier, 8,5 x 14 cm
à Cahors.
Avec Menot, ils constituent deux groupes autonomes clandestins pour le « Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France », organisation de résistance créée par le Parti Communiste.
Il vit pendant un mois chez Raoul Dufy.
Il effectue une liaison à Montpellier auprès de Marcel Weil.


13 novembre 1941: Boris est arrêté à Crégols sur commission rogatoire de la Creuse, puis déféré devant la session de la 13e région et condamné à deux ans de prison.
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Boris TASLITZKY raconte son arrestation et son incarcération à la prison de Riom en novembre 1941.
Entretien réalisé le 1er février 2005, © Collège André Malraux de Paron
Motif « a effectué plusieurs dessins destinés à la propagande communiste ». Il est envoyé à la Maison Centrale de Riom dans le Puy de Dôme.
Il y reste 17 mois avec 32 autres prisonniers communistes et plus de 600 prisonniers de droit commun. Il n'a pu y faire que deux croquis.
L'administration pénitentiaire du régime de Vichy réalise que les détenus condamnés par des tribunaux militaires n'ont rien à faire dans une prison civile.


16 juillet 1942 : Sa mère est arrêtée au cours de la grande rafle à Paris.
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Boris TASLITZKY parle de la déportation de sa mère en juillet 1942 et de son assassinat par les nazis.
Entretien réalisé le 1er février 2005, © Collège André Malraux de Paron
Extrait du film « L'Atelier de Boris », © Christophe COGNET, 2004

Envoyée à Drancy, elle est transférée à Auschwitz, où elle est assassinée par les nazis.


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PORTRAIT DE LA MÈRE DE L'ARTISTE, 1937, huile sur toile, 46 x 38 cm


23 juillet 1943 : Il est transféré à la prison militaire de Mauzac en Dordogne et écroué sous le matricule 4186.
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Boris TASLITZKY raconte sa détention à la prison militaire de Mauzac en 1943.
Entretien réalisé le 1er février 2005, © Collège André Malraux de Paron

Il y réalise plus d'une centaine de dessins qui lui sont confisqués à la sortie et dont il n'a jamais retrouvé la trace.


11 novembre 1943 : Bien qu'ayant terminé sa peine, il est transféré au camp de Saint Sulpice-la-Pointe (Tarn)...
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Boris TASLITZKY raconte sa détention au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe en 1943-1944.
Entretien réalisé le 1er février 2005, © Collège André Malraux de Paron
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Boris TASLITZKY explique comment il a décoré les murs des baraques du camp de Saint-Sulpice-la-Pointe en 1943-1944.
Extrait du film « L'Atelier de Boris », © Christophe COGNET, 2004
... comme interné administratif sur ordre du préfet, en même temps que d'autres communistes de la prison de Mauzac. Il y reste 8 mois. Il y devient l'un des dirigeants du triangle de direction du Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France et l'un des responsables militaires de l'organisation clandestine du camp.
Il décore les murs des baraques du camp de grandes fresques peintes avec les pots de peinture à l'eau qui servaient à l'entretien des soubassements.
Cf."Les fresques de Saint-Sulpice"
Il y réalise également des dessins.


31 juillet 1944 : Les SS envahissent le camp et les prisonniers sont déportés au camp de Buchenwald.
Le voyage se fait dans des wagons à bestiaux aux portes scellées.


5 août 1944 : Boris Taslitzky arrive à Buchenwald. Il y restera 9 mois sous le matricule 69022.
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Boris TASLITZKY raconte sa déportation au camp de Buchenwald 1944-1945.
Entretien réalisé le 1er février 2005, © Collège André Malraux de Paron
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Boris TASLITZKY raconte sa déportation au camp de Buchenwald 1944-1945.
Extrait de l'émission « SILENCES », © Véronique SARTRE et Françoise BOURVIS 1996
Affecté au bloc 34 dans le grand camp, il devient l'un des responsables du triangle de direction du parti et, grâce à la protection de ses camarades, il peut réaliser plus de 200 dessins. Il se lie avec Julien Cain,
JULIEN CAIN, Camp de Buchenwald, 1945, crayon sur papier
Jorge Semprun, etc.


11 avril 1945 : Il participe à l'insurrection du camp et à sa libération.
Quelques jours plus tard il confie ses dessins à Christian Pineau,
CHRISTIAN PINEAU, Camp de Buchenwald, 1945, crayon sur papier
rapatrié avant lui, et lui demande de les remettre à Aragon.
ARAGON, non daté, crayon sur paier, 8,5 x 14 cm


2 mai 1945 : Rapatrié, il arrive à Paris.