Présentation |
1939 - 1941 |
1942 - 1944 |
1944-45 Buchenwald 1 |
1944-45 Buchenwald 2 |
1944-45 Buchenwald 3 |
1944-45 Buchenwald 4 |
Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, Boris Taslitzky, qui a adhéré au Parti communiste en 1935, est devenu en 1938 secrétaire général de la section des Peintres et Sculpteurs de l'Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires (A.É.A.R), dont il était un membre très actif depuis 1933. Mobilisé en 1938, Boris Taslitzky est démobilisé pour être finalement rappelé à la fin du mois d'août 1939, quelques jours avant la signature du pacte germano-soviétique. Il rejoint la ligne Maginot, affecté à la 11e compagnie du 101e régiment d'Infanterie de l'armée française, il est muté dans la Sarre, puis à Longuyon. C'est la "Drôle de guerre".
« Ça a été un hiver épouvantable, nous étions devant Longuyon, il y avait -34°. Je n'ai connu que deux hivers pareils : l'hiver 39-40, et plus tard à Buchenwald l'hiver 44-45. La différence pour moi c'est que l'hiver 44-45, je n'étais pas armé, je n'étais pas nourri ; et ça n'est pas le même froid. »1
Boris est présent pendant les combats sur la Marne qui opposent l'Allemagne à la France. Durant cette période, il parvient à réaliser près de deux cents dessins et supporte cette période également grâce à la poésie : « (…) protégé dans l'île de sécurité que la poésie me faisait, en paix avec moi-même dans ce monde hérissé des aciers de cette guerre qui débutait bien curieusement par un carnage mondial, le second du siècle et de ma vie d'homme.2 »
Le 10 mai 1940, l'Allemagne envahit la France et le 101e régiment d'infanterie est vaincu en quelques jours. Boris Taslitzky est fait prisonnier à Gondreville (Loiret) pendant la débâcle et évacué le 18 juin 1940 vers Melun ; il est réquisitionné pour participer aux travaux des moissons dans un village de la Somme. Grâce à l'aide d'une institutrice, qui lui procure des vêtements civils, Boris s'évade et rejoint Paris par le train.
C'est à Paris que sur le conseil de Louis Aragon, Boris Taslitzky se rend clandestinement en zone libre et se fait démobiliser en Charente, le 21 octobre 1940. Il rejoint ses amis, Marcel Gromaire et Jean Lurçat à Aubusson, puis travaille durant huit mois comme assistant de ce dernier à des cartons de tapisserie, mais également clandestinement à réaliser et coller des tracts contre le régime de collaboration du maréchal Pétain. En effet, ils créent ensemble un atelier clandestin d'imprimerie.
Il parvient à reprendre contact avec le Parti communiste et participe à la création et à la diffusion de sa presse clandestine dans les cinq départements du centre de la France ; les dessins de Boris en illustrent souvent l'actualité.
Par sécurité, en mai 1941, à la suite d'un contrôle de police routinier, Boris part dans le Lot où il retrouve Louis Aragon qui lui propose de s'engager activement au sein de l'organisation de Résistance créée par le parti communiste « Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France ». Boris Taslitzky compose et organise plusieurs groupes de résistance du Front national.
Dernière mise à jour de la page le
30/08/22
© Évelyne TASLITZKY
Réalisation et gestion du site, contact du Fonds de Dotation : Jean-François CORNUET & Isabelle ROLLIN-ROYER